Objectifs : L’étude a pour objectif de cerner les variables et profils des personnes en situation d’itinérance (PSI) associés à l’utilisation et la satisfaction des services, les comportements suicidaires, la stabilité résidentielle, la qualité de vie et l’adéquation des besoins. Elle évalue si un type d’hébergement (refuges, logement transitoire, permanent) est davantage lié à une meilleure utilisation des services et a des impacts plus positifs. Méthode : L’étude est une synthèse de 10 articles publiés récemment dans des revues internationales anglophones, où une cohorte de PSI a répondu à un questionnaire à douze mois d’intervalle (T0 = 455, T1 = 270). Des analyses de régression et des analyses typologiques ont été produites, basées sur le modèle de Gelberg classifiant les variables associées en facteurs prédisposants, facteurs de besoins et facilitants. Une analyse mixte adaptée du modèle de Maslow, traitant de l’adéquation des besoins, a aussi été réalisée. Résultats : Au T1, 81 % des personnes en logement permanent au T0 y habitaient toujours ; 54 % en logement transitoire ont accédé à un logement permanent, et 64 % des utilisateurs de refuges les utilisaient encore. Les personnes en logement permanent 1) ont rapporté moins de problèmes sociosanitaires, 2) étaient plus suivies par un gestionnaire de cas et un médecin, et 3) présentaient de meilleurs résultats de santé dont moins de visites à l’urgence et d’hospitalisations. Conclusion : L’étude renforce la promotion de la consolidation du logement permanent avec soutien pour les PSI. Le logement transitoire est néanmoins recommandable pour les PSI ayant peu de problèmes de santé, et a facilité l’accès au logement permanent.