Chez le palmier à huile, le taux de nouaison des fruits est fortement lié à la densité des populations d'insectes pollinisateurs. Les populations du principal pollinisateur, Elaeidobius kamerunicus, ont été suivies dans le but d'identifier les facteurs influençant leurs fluctuations. Des prélèvements d'épillets ont été effectués sur les inflorescences mâles et des captures ont été réalisées sur les inflorescences femelles dans trois localités pendant 24 mois. Les résultats ont montré qu'à La Mé, le nombre d'inflorescences mâles influence positivement le nombre d'E. kamerunicus/épillet (r = 0,81 ; p ˂ 0,0001) et le nombre d'E. kamerunicus visitant les fleurs femelles (r = 0,77 ; p ˂ 0,0001). A Grand-Béréby, le nombre d'E. kamerunicus/épillet est corrélé négativement (r =-0,46 ; p = 0,027) avec le nombre de jours de pluies et positivement (r = 0,51; p = 0,012) avec l'insolation. A Iboké, les densités sur les inflorescences mâles et femelles sont influencées négativement par le nombre de jours de pluies (r =-0,45 ; p = 0,028 et r =-0,51 ; p = 0,027). Ainsi, l'abondance d'E. kamerunicus dans les plantations dépend en partie du nombre d'inflorescences mâles, de la pluie et de l'insolation.