This essay offers some general reflections on the destructive dimensions of corporatized forms of food production in contemporary South America. The dialectic of production and destruction that has long defined capitalism has too often been figured as "creative destruction", a phrase that can make the negative social and environmental impact of food commodity production seem to be something acceptable and even positive. The authors who contributed to this Special Section on Production/destruction in Latin America reveal, in contrast, that destruction has been integral to industrial or large-scale forms of food production in different parts of the continent. These articles remind us that the creation of a less destructive, more egalitarian world requires (among other things) not only the creation of renewable forms of energy but also a radical rethinking of the ways in which food is produced, distributed, and consumed. And the experience of South America in the past decade teaches us about the political limits of more progressive models of accumulation that, for all their merits, did not dare to delink the production of food from the short-sighted nature of corporate models that prioritize profits and hyper-productivity over social justice and sustainability. Key words: Creative destruction; destructive production; ruination; rubble; food; commodities
RésuméCe commentaire offre des réflexions générales sur les dimensions destructrices de la production alimentaire par les entreprises de l'Amérique du Sud contemporaine. La dialectique de la production et de la destruction qui a défini le capitalisme a souvent été considérée comme une «destruction créative». Cette phrase fait que la production commerciale à grande échelle semble être acceptable et même positive, malgré ses impacts sociaux et environnementaux négatifs. Les auteurs qui ont contribué à cette section spéciale sur la production/la destruction en Amérique latine révèlent, en revanche, que la destruction a fait partie intégrante de la production industrielle à grande échelle dans tout le continent. Ces articles nous rappellent que la création d'un monde moins destructif et plus égalitaire exige la création d'énergies renouvelables, mais aussi une repensation radicale de la manière dont les aliments sont produits, distribués et consommés. Et l'expérience de l'Amérique du Sud au cours de la dernière décennie nous apprend qu'il existe des limites politiques aux modèles progressifs d'accumulation. Ceux-ci ne délignent pas la production de nourriture de la pensée corporelle à courte vue qui privilégie les bénéfices et l'hyperproductivité par rapport à la justice sociale et à la durabilité.