L'analyse bactériologique des eaux de surface dans un effluent urbain et en milieu marin côtier montre une contamination saisonnière mais fréquente de ces eaux par les Aeromonas mobiles. L'évolution spatiale et temporelle des abondances de ces bactéries, en relation avec certains facteurs environnementaux, a été étudiée pendant un an dans le rejet final épuré et dans les eaux marines réceptacles de l'effluent. Ces bactéries présentent, dans les eaux lagunaires, des évolutions saisonnières identiques à celles des coliformes fécaux avec des densités élevées en période froide (moyenne : 29·106 UFC/100 mL) et faibles en période chaude (moyenne : 6·106 UFC/100 mL). L'abattement des abondances d'Aeromonas se trouve corrélé à une forte irradiation et à une faible turbidité.Le déversement des eaux de la station d'épuration dans les eaux marines côtières de la région n'induit pas globalement de modifications de la forme de comportement des bactéries témoins de contamination fécale. À l'opposé, l'évolution des abondances des Aeromonas spp. mobiles s'inverse pour devenir maximale en période chaude (moyenne : 56 CFU/100 mL pour S3) et minimale en période froide (moyenne : 5 CFU/100 mL pour S3). La salinité paraît responsable de la déstabilisation des séquences saisonnières des Aeromonas et de leur réduction à des concentrations non détectables dans les volumes d'eaux analysés.La présence de ces bactéries dans les effluents épurés, parfois à des concentrations supérieures à celles des coliformes fécaux, pose un problème d'intérêt sanitaire et montre clairement que les bactéries témoins de contamination fécale ne peuvent pas être prédictives de la présence ou de l'absence d'Aeromonas et, par conséquent, ne peuvent pas être considérées comme un bon indicateur de pollution.Bacteriological analyse of surface water in an urban effluent and in coastal marine environment showed a seasonal contamination of this water by motile Aeromonas. Spatial and seasonal changes of Aeromonas abundances were studied, in relation to several environmental factors, in the purified effluent and in seawater.The motile Aeromonas spp. and the fecal coliform distributions in the sewage treatment effluent showed the same seasonal cycles with a maximum occuring in winter (mean: 29·106 UFC/100 ml) and a minimum in summer (mean of 6·106 UFC/100 mL). The abatement of Aeromonas abundances was correlated with a strong irradiation and a low turbidity.In the coastal marine water, there was an inversion of the motile Aeromonas spp. cycle in comparison with that of fecal coliforms, with high levels in hot periods (mean: 56 CFU/100 mL for S3) and low levels in cold periods (mean of 5 CFU/100 mL for S3). Salinity appeared responsible for the destabilisation of the seasonal sequences of Aeromonas and their reduction with non detectable concentrations in water analysed volumes.The presence of these bacteria in the purified effluent, sometimes with concentrations higher than those of the fecal coliforms, poses a problem of health hazard and clearly show that fecal contam...