Reçu le 24 mai 2013-Accepté le 6 septembre 2013 Résumé. Le sport de haut niveau par la pratique régulière de l'activité, la répétition de gestes stéréotypésà haute intensité et la spécificité de l'entraînement, expose les sportifs au risque de traumatismes. Risque qui a considérablement augmenté avec les exigences du haut niveau, la fréquence de plus en plus grande des compétitions, la pression du résultat et l'émergence du sport business. Faceà ce risque, l'isocinétisme s'inscrit comme une technique de référence dans l'évaluation des performances musculaires. Le dynamomètre isocinétique permet une mesure précise et reproductible de la force musculaire dynamique,à condition de respecter une méthodologie rigoureuse. L'utilisation de l'isocinétisme dans le sport de haut niveau s'est nettement développée afin d'identifier les profils musculairesà risque, et corriger les déséquilibres musculaires, en prévention de blessures. En thérapeutique, nous utilisons l'isocinétisme pour la rééducation des pathologies musculaires, tendineuses et ligamentaires (rupture du LCAE). Aujourd'hui, le travail musculaire excentrique doit s'imposer dans les pathologies citées ci-dessus. Les modalités d'application du protocole conditionnent son efficacité. Nous prônons, depuis des années, une prise en charge précoce de la blessure par un travail isocinétique excentriqueà vitesse lente, dans un but cicatriciel du tissu lésé. L'outil isocinétique permet de réaliser ce travail excentrique précocement de manière sécurisé. Il est complémentaire aux autres techniques kinésithérapiques. Il nous semble indispensable dans la prise en charge des sportifs de haut niveau pour le suivi de la rééducation et la complète récupération fonctionnelle. Il quantifie l'un des critères de reprise du sport permettant de réduire le risque de récidive tant redouté. Après chirurgie du ligament croisé antérieur, objectiver précisément le niveau de récupération musculaire permet de mieux individualiser la rééducation et la phase de réathlétisation.