Objectif : Identifier les étiologies des infections et déterminer les facteurs de risque de mortalité chez le diabétique à Bouaké.
Patients et méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective menée en médecine interne de janvier 2020 à décembre 2021. La population d’étude était constituée de patients diabétiques hospitalisés et infectés. L’analyse des données a été faite avec le logiciel Epi Info 7.2.3.1.
Résultats : La prévalence de l’infection chez le diabétique hospitalisé était de 75,1%. L’âge moyen des patients était de 52 ans. Le sex-ratio était de 0,7. Le diabète était de découverte fortuite dans 50% et le diabète de type 2 (88,2%) prédominait. Les motifs d’hospitalisation étaient dominés par l’acidocétose (58,1 %), le déséquilibre glycémique (19,1 %) et l’hyperglycémie (10,3 %). La fièvre était présente dans 41,2 %. Les principales infections étaient les infections urinaires (29,4%), les pneumopathies (28,7%), le paludisme (21,3%), les infections cutanées (13,2%) et le foyer indéterminé (7,3%). Les germes identifiés étaient le plasmodium (21,3%), Escherichia coli (8,8%), staphylocoque (8,3%), des levures (8,3%) et enterobacter (6,7%). Les bêtalactamines (75,6%) étaient le traitement anti infectieux le plus prescrit. La mortalité était de 14,7% en lien avec le diabète de type 1 (p=0,001), l’ancienneté du diabète supérieur à 5 ans (p=0,005), la latence d’hospitalisation supérieure à 7 jours (p=0,001), le foyer cutanéomuqueux (p=0,005) et le sepsis (p=0,001).
Conclusion : Les infections du diabétique sont fréquentes et les étiologies sont variées. Elles doivent être systématiquement recherchées chez le diabétique hospitalisé