> Le choc septique induit de profondes altérations immunitaires affectant, notamment, l'ensemble des fonctions des lymphocytes T. L'amplitude et la persistance dans le temps de ces altérations sont associées à une augmentation de la survenue d'infections nosocomiales et du risque de décès. L'interleukine-7 (IL-7) recombinante humaine utilisée en thérapeutique a montré des résultats prometteurs dans différentes situations cliniques caractérisées par des lymphopénies marquées. Elle apparaît comme une thérapeutique immunoadjuvante innovante chez les patients septiques les plus immunodéprimés. < biothérapie appropriée), la mortalité liée à ces syndromes reste élevée (30 à 40 % pour le choc septique, la forme la plus grave). Les hypothèses récentes font état de 10 000 décès quotidiens liés aux états septiques dans le monde. De nombreux essais de thérapeutiques adjuvantes ont été conduits depuis 25 ans et se sont révélés infructueux. D'une manière générale, les molécules testées visaient à bloquer la réponse inflammatoire par différentes approches : anticorps anti-TNF (tumor necrosis factor), anti-IL-1, anti-LPS (lipopolysaccharide), ou anti-TLR4 (Toll-like receptor 4) [3]. Les données récentes démontrent que, si la phase précoce du syndrome est probablement due à une réponse inflammatoire exacerbée (responsable des défaillances d'organe), elle est très rapidement compensée par des mécanismes immunosuppresseurs [1,2]. Alors que certains experts proposent une évolution schématiquement biphasique de la balance pro/ anti-inflammatoire au cours du temps, d'autres considèrent que les deux réponses sont concomitantes. Au final, les deux possibilités convergent vers une même situation, et il s'avère que les patients septiques pré-sentent, rapidement après le début du syndrome, des signes majeurs d'immunodépression [1]. Cette dernière explique, au moins en partie, l'échec des thérapeutiques anti-inflammatoires dans le choc septique. En effet, grâce aux progrès de la prise en charge précoce des patients (remplissage, antibiothérapie probabiliste 2 précoce) et hormis quelques 2 L'antibiothérapie dite « probabiliste » correspond à une prescription d'antibiotique(s) réalisée avant que ne soient connues la nature et/ou la sensibilité du ou des micro-organismes responsables de l'infection.