L’étude a été menée sur trois plantations de cèdre de l’Atlas réalisées au Djurdjura, et quatre autres dans l’Atlas blidéen, en Algérie. Celles-ci se caractérisent par un contraste écologique et par des différences liées aux méthodes de préparation et de mise en place de chaque plantation. L’objectif était de comparer, en mettant en évidence l’influence de ces conditions, la croissance en hauteur, en diamètre et radiale de ces plantations, avec quelques cédraies naturelles et artificielles d’Algérie, du Maroc et de France. L’analyse descriptive des paramètres dendrométriques a confirmé les potentialités productives du cèdre de l’Atlas et sa faculté à coloniser les zones de montagne. Cette constatation découle du taux de réussite exceptionnel déduit des inventaires. En effet, quelle que soit la plantation, le taux de réussite dépasse 80 %. L’accroissement radial annuel atteint 5,6 mm. À 34 ans, le diamètre moyen avoisine 40 cm et la hauteur dominante 16 m. Bien que les parties préservées des plantations soient une réussite, les volumes initialement reboisés sont réduits de moitié en raison du pacage. Les résultats montrent l’effet positif des cépées de chêne vert sur la reprise et la croissance des jeunes plants, ainsi que l’importance des travaux préparatifs visant à stabiliser les terrains en forte pente et à améliorer le comportement hydrique du sol (banquettes et terrasses). Bien que le cèdre croisse de manière satisfaisante en zones sèches, il apparaît plus productif en dehors de son aire de répartition naturelle, par exemple en Bretagne. Cette essence pourrait constituer une espèce d’avenir pour les reboisements et l’amélioration des peuplements en Algérie, en raison de son adaptation aux conditions de milieu difficiles (sécheresse) et de sa productivité.