La décision d'arrêt de la chimiothérapie chez les patientes atteintes de cancer du sein métastatique Groupe de travail : C. Bouleuc (oncologue-soins palliatifs), G. Chvetzoff (oncologue-soins palliatifs), L. Favier (oncologue médical), I. Krakowski (oncologue médical), P. Poulain (soins palliatifs), C. Tournigand (oncologue médical) La décision d'arrêt d'une chimiothérapie palliative en situation métastatique est un mélange complexe d'enjeux thérapeutiques, humains et éthiques. La qualifi cation même de « palliative » associée à la chimiothérapie fait débat entre les oncologues et les médecins de soins palliatifs. De manière un peu paradoxale, ce sont les oncologues qui revendiquent l'adjectif « palliatif » dès la première ligne de chimiothérapie au stade métastatique (c'est-à-dire dès que le but du traitement est un allongement de la durée de vie, même très prolongé, et/ou de la qualité de vie), alors que les médecins de soins palliatifs le repoussent aux ultimes lignes thérapeutiques.
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GuidelinesFréquence de la prescription de chimiothérapie en fi n de vie La fréquence de la prescription de chimiothérapie palliative en phase terminale n'est pas négligeable. Dans une étude fi nlandaise, 20 % des patientes atteintes de cancer du sein métastatique reçoivent une chimiothérapie dans le dernier mois de vie [2]. Une autre étude effectuée en Amérique du Nord et en Australie retrouve un résultat similaire, 18 % de chimiothérapie dans les quatre dernières semaines et 8 % dans les deux dernières [31]. Dans une autre étude au Portugal, 37 % de patients atteints de tout type de cancer reçoi-vent une chimiothérapie dans le dernier mois de vie, dont 21 % dans les 15 derniers jours [6].