This article provides forestry professionals with an improved understanding of why First Nations are opposed to the use of chemical herbicides for silvicultural purposes on their traditional lands, based on a case study in northeastern Ontario. Results were generated using a modified form of a focus group approach. First Nations opposition to herbicide use involved not only concerns over human and environmental health (concerns common among the general public) but also spanned from treaty rights, mistrust, and respect issues to herbicide use being incongruent with traditional First Nations worldviews. The results illustrate that the science-education approach typically used to address public opposition to herbicides is neither adequate nor appropriate for addressing First Nations concerns. Instead, a more in-depth engagement and approach, centred on genuine respect for First Nations rights, culture and history, is needed to arrive at solutions that are consistent with each First Nation community's values and terms.Key words: First Nations, Aboriginal, Indigenous, traditional ecological knowledge, herbicides, forestry, perceptions, risk, worldviews, vegetation management, silviculture, boreal forest
RÉSUMÉCet article permet aux forestiers professionnels de mieux comprendre pourquoi les Premières Nations s' opposent à l'utilisation des herbicides à des fins sylvicoles sur leurs terres ancestrales en s'appuyant sur une étude effectuée dans le nord-est de l'Ontario. Ces résultats ont été obtenus à l'aide d'une forme modifiée de groupes de discussion. L' opposition des Premières Nations à l'utilisation des herbicides ne résulte pas que de leur préoccupation pour la santé humaine et celle de l' environnement, qu'ils partagent d'ailleurs avec le public en général; elle repose aussi sur les droits définis par Traité, la méfiance, une question de respect et même sur le fait que l'utilisation d'herbicides va à l' encontre de la vision traditionnelle que les Premières Nations ont sur le monde. Les résultats montrent que l'approche par l' éducation scientifique que l' on adopte souvent pour contrer l' opposition publique aux herbicides n' est ni adéquate ni suffisante pour prendre en compte les préoccupations des Premières Nations. Il faut au contraire une démarche plus approfondie fondée sur un véritable respect des droits, de la culture et de l'histoire des Premières Nations pour trouver des solutions adaptées aux valeurs et aux conditions propres à chaque communauté des Premières Nations.