Independent Chinese entrepreneurs pursuing economic activities as diverse as restaurants, medical services and, most importantly, general trade are increasingly flocking to Africa in search of business opportunities. This article deconstructs the anti-Chinese attitudes prevalent among Senegalese and Ghanaian business people working in the trade sector. Critically, triangulated data suggest that Chinese commodities, which are said to create unfair competition for local entrepreneurs, come to the African continent through diverse import channels, not least local businesses themselves. Thus their presence is not exclusively due to the in-country activities of Chinese migrant entrepreneurs, as is commonly alleged in the daily discourses of Senegalese and Ghanaian market traders. More fundamental processes of socioeconomic change, however, are subjecting traders in Ghana and Senegal to decreasing profit margins and increasing economic competition. Fuelled by broader general myths, understood as a way of conceptualising an abstract topic in chains of cultural referents (O'Sullivan et al. 1994), about the Chinese presence in Africa, we argue that rumours alleging that Chinese traders encroach on the two countries' urban marketplaces are creative means of sense-making for locals operating in a rapidly changing economic environment.
RésuméLes entrepreneurs chinois indépendants qui se consacrent à des activités économiques aussi diverses que des restaurants, des services médicaux et, surtout, le commerce général arrivent en nombre croissant en Afrique en quête d'opportunités commerciales. Cet article déconstruit les attitudes anti-chinoises répandues parmi les entrepreneurs sénégalais et ghanéens qui travaillent dans le secteur commercial. Un aspect crucial est le fait que des données triangulées suggèrent que les marchandises chinoises, dont on dit qu'elles entraînent une concurrence déloyale pour les entrepreneurs locaux, arrivent sur le continent africain par des voies d'importation diverses, à commencer par les entreprises locales elles-mêmes. Ainsi, leur présence n'est pas exclusivement due aux activités des entrepreneurs chinois migrants au sein des pays, comme l'affirment souvent les discours quotidiens des marchands sénégalais et ghanéens. Des processus plus fondamentaux de mutations socio-économiques, toutefois, soumettent les commerc ants du Ghana et du Sénégal à des marges bénéficiaires en baisse et à une concurrence économique croissante. En prenant comme base des mythes généraux plus larges, interprétés comme moyen de conceptualiser un sujet abstrait en chaînes de référents culturels (O'Sullivan et al. 1994) sur la présence chinoise en Afrique, nous soutenons que les rumeurs selon lesquelles les commerc ants chinois empiètent sur les marchés urbains des deux pays sont des moyens créatifs employés par les populations locales pour tenter d'appréhender la situation dans un environnement économique en évolution rapide.