ABSTRACT. Preparation procedures as well as ordinary use apparently cause changes in the appearance of Inuit skin clothing. These changes may alter the inherent properties of skin, such as fatty acid composition and shrinkage temperature. The present paper describes studies of fatty acid distribution and shrinkage temperature in a series of items of Inuit origin collected during the Fifth Thule Expedition (1921 -24). The skins used for the clothing originate from ringed seal (Phoca hispida) and caribou (Rangifer tarandus). For comparison, freshly prepared skins were studied, as were samples of sealskins found in the mummy burial ground in Qilakitsoq, Greenland. It appeared that ordinary use changed the fatty acid distribution to some extent, as well as the shrinkage temperature, indicating slow deterioration. However, more significant deterioration was observed for samples exposed for longer periods to daylight as, for example, when placed on exhibition. The effect of light was verified by studying samples deliberately exposed to full daylight for ca. 6 months. In contrast to these samples, the 500-year-old skins appeared, on the basis of fatty acid distribution and shrinkage temperature, to be in good condition, possibly because of the lack of ordinary use in combination with low storage temperatures.Key words: Inuit, clothing, skin preparation, tanning, seal, caribou, fatty acid, preservation, Fifth Thule Expedition RÉSUMÉ. Les méthodes de préparation ainsi que l'utilisation normale provoquent, semble-t-il, des changements dans l'aspect des vêtements de peau inuit. Ces changements peuvent modifier les propriétés inhérentes de la peau, telles que la répartition des acides gras et la contractilité thermique. Cet article décrit les études portant sur la répartition des acides gras et la contractilité thermique dans une série d'objets d'origine inuit recueillis au cours de la cinquième expédition de Thulé (1921-24). Les peaux servant à l'habillement viennent du phoque annelé (Phoca hispida) et du caribou (Rangifer tarandus). À des fins de comparaison, on a étudié des peaux récemment préparées, ainsi que des échantillons de peaux de phoque trouvées dans le cimetière de momies de Qilakitsoq, au Groenland. Il semble que l'utilisation normale ait changé, dans une certaine mesure, la répartition des acides gras ainsi que la contractilité thermique, indiquant une détérioration lente. On a toutefois observé une détérioration plus importante pour des échantillons exposés durant de plus longues périodes à la lumière naturelle comme, par exemple, lorsqu'ils sont mis en exposition. On a vérifié l'effet de la lumière en étudiant des échantillons délibérément exposés au grand jour pendant environ six mois. Par contraste avec ces échantillons, les peaux de 500 ans semblaient, si l'on se fiait à la répartition des acides gras et à la contractilité thermique, en bon état, et ce, en raison peut-être du manque d'utilisation courante combiné à un entreposage à basse température.