La faible compétence en écriture des élèves du collégial francophone est au cœur de rapports officiels (p. ex. Boivin et al., 2022) comme d’écrits destinés à un large public (p. ex. Dion-Viens, 2022). Pourtant, la formation collégiale devrait amener tous les élèves à parfaire leur compétence en écriture à travers les différents cours de leur programme (MEES, 2017). Nous avons décrit le rapport à l’écrit (Blaser et al., 2015) de personnes enseignant les diverses disciplines au collégial puisque ce rapport influence l’accompagnement offert. Nous avons sondé 72 personnes enseignantes œuvrant dans des collèges de six régions du Québec. Le questionnaire porte sur leurs pratiques d’enseignement de l’écriture, leur conception de l’écriture et de son apprentissage, la valeur qu’elles accordent à l’enseignement de l’écriture et les sentiments qu’elles éprouvent devant cet enseignement. Des statistiques descriptives ont révélé des différences significatives entre les personnes enseignant le français et leurs collègues des autres matières pour les différentes dimensions du rapport à l’écrit. Les analyses montrent également des corrélations entre la dimension axiologique et les dimensions affective et praxéologique.