Cet article étudie l’impact de l’introduction d’une mesure élargie de la compétitivité structurelle dans les équations d’exportation tirées du modèle d’Armington (1969). À partir d’un modèle enpanelcomposé de 11 pays de la zone euro sur la période 1996-2008 et d’un indicateur de compétitivité globale, nous montrons que la compétitivité structurelle ne peut se résumer au seul facteur innovation. Nous montrons, en outre, que la prise en compte de facteurs de développement financier, de développement humain, d’efficacité des entreprises et d’infrastructure des pays considérés permet une meilleure modélisation des équations d’exportation. Cette étude apporte donc un nouvel éclairage sur les différences de performances commerciales au sein de la zone euro grâce à une mesure plus élargie de la compétitivité structurelle. Il est notamment souligné que la surperformance allemande provient d’une compétitivité-coût accrue conjuguée à des produits innovants mais également d’une politique fiscale avantageuse et d’une plus grande facilité d’accès au crédit pour les entreprises.