La prévalence des comportements à risque chez les jeunes contrevenants est importante et les coûts sociaux qui y sont rattachés le sont tout autant, puisque la prise de risques peut entraîner des conséquences dommageables, tant pour le jeune que pour son environnement et la société en général. Plusieurs chercheurs affirment que les divers comportements risqués sont les indicateurs d’une propension à déroger des normes. De plus, il semblerait qu’à l’intérieur des groupes de pairs déviants tels que les gangs de rue, ces comportements soient valorisés. La présente étude propose de dresser un portrait comparatif des jeunes contrevenants montréalais associés et non associés aux gangs de rue concernant leurs conduites à risque. Pour ce faire, 206 jeunes contrevenants âgés de 14 à 25 ans (moyenne = 18,4 ans) ont été rencontrés dans quatre centres jeunesse et deux centres de détention du Québec entre juin 2011 et décembre 2013. Trois questionnaires utilisés dans cette étude permettent de comparer les jeunes sur la base de leurs comportements risqués. Des analyses bivariées ont été effectuées à cette fin. Les principaux résultats suggèrent tout d’abord que la prise de risque est très fréquente chez les jeunes contrevenants. De plus, les jeunes associés aux gangs de rue semblent plus enclins que les autres jeunes de l’échantillon à s’engager dans tous les types de conduites à risque et ils sont légèrement plus nombreux à rapporter une dépendance et une utilisation nocive de l’alcool. Une meilleure connaissance des pratiques à risque des jeunes contrevenants, qu’ils soient associés aux gangs ou non, permettra de guider les intervenants quant aux choix des cibles et des stratégies d’interventions les mieux adaptées à leur réalité.