Après Russel Bouchard (Le Dernier des Montagnais, 1995) et après un livre sur la disparition des Attikameks (2003), l’historien Nelson-Martin Dawson jetait en 2005 un autre pavé dans la mare des études amérindianistes avec un nouvel ouvrage sur la disparition historique des Amérindiens du Québec, celle des Montagnais ou Innus cette fois, à partir d’une recherche commanditée par Hydro-Québec. Ce livre souffre de nombreux défauts, dont le manque d’informations sur la méthodologie employée et sur les compétences linguistiques de l’auteur, l’utilisation à tort et à travers de concepts non définis, l’absence des cartes historiques auxquelles se réfère l’auteur, une suite infinie d’inférences et d’extrapolations peu ou mal fondées présentées sous forme interrogative et l’usage abusif de termes lourds de sens pour convaincre le lecteur de ses élucubrations. Il s’agit en fait d’un livre inutile qui n’ajoute rien aux prétentions précédentes de Bouchard. En fait, ce genre d’études répétitives sur le Dernier des… (ajouter le nom d’un groupe amérindien de votre choix) a pour but principal de discréditer toute entente que les Innus ou autres pourraient en venir à signer avec les deux paliers de gouvernement sur la base de la discontinuité de leur occupation territoriale.