Le but de cet article est d’analyser l’utilisation de deux documents-sources dans trois classes d’histoire de première. L’analyse porte sur : a) les buts assignés aux séances, b) les tâches effectivement menées et c) la partition de ces tâches selon qu’elles étaient réalisées par les enseignant·es ou sollicitées auprès des élèves. Ces trois études de cas témoignent d’une évolution des pratiques ordinaires. Pourtant, si le document n’est plus pour ces trois enseignant·es expérimenté·es une illustration de la parole magistrale, des résistances, des hésitations et des compromis sont repérés. Nous mettons en évidence l’importance des tâches de conceptualisation, pour lesquelles les élèves sont largement sollicité·es, même si c’est dans le cadre d’un questionnement très guidé et à l’aide de questions fermées. Pour ces trois cas, le document n’est donc plus une simple illustration de la parole magistrale, même si les déroulements révèlent des hésitations et des compromis difficiles. Identifier les ambiguïtés qui sous-tendent ces hésitations, nous conduit à des pistes susceptibles d’aider les enseignants et enseignantes à les résoudre.