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À partir du milieu des années 1990, le contexte géopolitique et économique des territoires palestiniens occupés a permis l’arrivée de jeunes actifs, venus d’Europe et d’Amérique du Nord, pour travailler et résider quelques années dans les principales villes palestiniennes. Grâce à leurs passeports étrangers, ils bénéficient d’une liberté de mouvement sur l’ensemble du territoire israélo-palestinien. Cette mobilité, à forte charge symbolique pour les Palestiniens, leur offre accès à des lieux de détente, des activités de loisirs et une mobilité internationale facilitée. En s’appuyant sur une enquête menée pendant vingt-trois mois entre 2010 et 2015 — entretiens (N=90) et observation participante —, l’auteur analyse la forme que prend le privilège de mobilité au quotidien dans le contexte palestinien et les différents positionnements et usages face à cette situation inégalitaire. Ces usages différenciés viennent révéler des désaccords et des tensions entre « internationaux » et avec les Palestiniens.
À partir du milieu des années 1990, le contexte géopolitique et économique des territoires palestiniens occupés a permis l’arrivée de jeunes actifs, venus d’Europe et d’Amérique du Nord, pour travailler et résider quelques années dans les principales villes palestiniennes. Grâce à leurs passeports étrangers, ils bénéficient d’une liberté de mouvement sur l’ensemble du territoire israélo-palestinien. Cette mobilité, à forte charge symbolique pour les Palestiniens, leur offre accès à des lieux de détente, des activités de loisirs et une mobilité internationale facilitée. En s’appuyant sur une enquête menée pendant vingt-trois mois entre 2010 et 2015 — entretiens (N=90) et observation participante —, l’auteur analyse la forme que prend le privilège de mobilité au quotidien dans le contexte palestinien et les différents positionnements et usages face à cette situation inégalitaire. Ces usages différenciés viennent révéler des désaccords et des tensions entre « internationaux » et avec les Palestiniens.
This article outlines the situation of border stress in Egypt since the revolutionary moment of 2011. Since 2013, the return to power by the army has led to a repressive management of border tensions. On one side, the Egyptian Western desert has become a military front invested by armed groups coming from Libya. On the other side, the border with Gaza has been hardening since 2007, constraining human movement but creating a flourishing informal economy through cross-border tunnels which were partially destroyed or flooded by the Egyptian army in 2016. In the South, the revival of Nubian activism since 2011 has resulted in peaceful marches claiming for the right to return to ancestral lands. But, several activists from this ethno-linguistic group divided between Egypt and Sudan have been arrested. The second part of this article addresses the Halayeb and Chalatine border dispute between Egypt and Sudan, highlighting the asset that the border embodies for the local tribes of Bedouin culture and for the Egyptian policy of national integration. The article concludes with a description of the Sinai Peninsula in terms of border space. State authority is contested in the north, where a war has been going on since 2011. In this context, cross-border military cooperation has been strengthened with the Israeli state, which in 2014 completed a security barrier along the border with Egypt.
L’espace frontalier égypto-palestinien est marqué par des reconfigurations politiques et territoriales qui résultent en partie de changements de perceptions des régimes égyptiens successifs vis-à-vis de cette zone. En raison de la proximité territoriale, principalement, il est associé à un enjeu pour la sécurité nationale égyptienne et représente une menace en partie construite. Pourtant, la frontière égypto-palestinienne a historiquement été perméable et a constitué un espace d’interactions entre les populations palestiniennes et du Nord Sinaï. La victoire législative du Hamas en 2006 et la prise de contrôle de Gaza par le parti islamiste palestinien en 2007, puis l’arrivée au pouvoir du maréchal al-Sissi, ont entraîné un glissement paradigmatique : le territoire palestinien voisin est désormais exclusivement perçu par le régime égyptien comme un risque intérieur. Dès lors, les acteurs sécuritaires et l’armée égyptienne s’emploient à contenir la proximité avec le territoire palestinien, en déployant des politiques sécuritaires dans la zone frontalière avec la bande de Gaza dans le but de fortifier la frontière. Le point de passage de Rafah, unique sortie pour les Palestiniens de Gaza depuis l’imposition du siège israélien sur l’enclave, s’est ainsi progressivement transformé en verrou, réduisant considérablement la mobilité des Palestiniens de Gaza. Ces derniers sont en outre l’objet d’une industrie migratoire opérée par des acteurs publics et privés égyptiens, lesquels ont développé un commerce lucratif. Les régimes de restrictions et la privatisation croissante de la frontière s’étendent au Nord du Sinaï, territoire qui fait également l’objet d’une sécuritisation.
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