Introduction : Les antiagrégants plaquettaires sont la deuxième classe thérapeutique la plus prescrite chez les personnes âgées. Depuis 2012, de nombreuses études alertent sur leur sur-risque hémorragique en prévention primaire des évènements cardiovasculaires. En 2016, la Société Européenne de Cardiologie préconise une évaluation individuelle de la balance bénéfice/risque. Actuellement, il existe une absence de consensus sur les antiagrégants plaquettaires en prévention primaire. But de l'étude : L'objectif de cette étude était de réaliser un état des lieux de la prévalence de la reconduction des antiagrégants plaquettaires chez les plus de 75 ans en prévention primaire en médecine générale. L'état des lieux des pratiques professionnelles a été réalisé auprès de 24 médecins généralistes de Nouvelle Aquitaine. Résultats : 113 questionnaires ont été analysés. 105 patients (93 %) ont vu leur traitement reconduit. 10 % (n = 11) n'avaient pas de facteur de risque cardiovasculaire. 42 % (n = 47) avaient un facteur de risque cardiovasculaire. 31 % (n = 46) avaient deux facteurs de risque cardiovasculaire. 29 patients (25,7 %) avaient un antécédent ou facteur de risque hémorragique. Les motifs de renouvellement étaient une bonne tolérance du traitement (50,5 %), un renouvellement fait par le spécialiste (41,9 %), un risque cardiovasculaire jugé élevé (37,1 %), le manque de temps (13,3 %) et un refus d'arrêt du patient (4,8 %). Le traitement était arrêté en cas de chutes à répétition (50 %) ou d'hémorragies graves (37,5 %).