Connu en Europe depuis plus ďun siécle, Heterodera avenae est le plus commun des nématodes à kystes des céréales. C'est une espéce trés polymorphe, présentant de multiples races ou pathotypes caractérisés par leur cycle biologique et leur gamme ďhôtes, qui apparaît endémique en Europe et dans le bassin Méditerranéen et que ľon a retrouvée en Australie, en Inde et de façon plus localisée en Amérique du Nord. Dans les zones géographiques reconnues contaminées, de 20 à 60 % des champs inventoriés apparaissent habituellement infestés. Les dommages, trés variables selon les régions, peuvent étre considérables, de ľordre de 50 % de la récolte dans les cas graves et certainement de quelques pour cent àľéchelle de pays entiers. Le blé et ľorge sont les cultures les plus touchées et le maïs, atteint de maniére trés variable selon les régions, peut se révéler, soit un bon hóte, soit un mauvais hôte pour le ravageur. Les dommages peuvent aussi être aggravés par des affections cryptogamiques. Les généticiens s'efforcent de rechercher et de créer des cultivars résistants ou tolérants dans de nombreux pays mais ceux‐ci ne sont généralement valables que pour certains des nombreux pathotypes existants. Ce probléme, sous‐estimé tant que ľon a cultivé des cultivars à rendement moyen ou faible, apparaît au contraire trés grave en présence de cultivars nouveaux beaucoup plus performants, mais aussi beaucoup plus vulnérables. ďautres espéces ďHeterodera ont été isolées depuis une dizaine ďannées;certaines, telles qu'H. mani, ne présentent pas ďintérêt économique, mais ďautres, comme H. hordecalis en Europe du Nord ou H. latipons dans le bassin Méditerranéen ne doivent pas être négligées car elles peuvent se substituer àH. avenae en présence de céréales résistantes à cette espéce. Plusieurs autres Heterodera attaquent le riz et le mil en Afrique.