Monoparentalité et recomposition familiale font dorénavant partie de la vie familiale. Dans ce contexte, souvent les parents séparés ne vivent plus au quotidien avec leurs enfants, sans que ne s’éteignent les droits et les obligations qui les unissent. Le maintien de ces relations parent-enfants met en cause la pertinence de la définition statistique de la famille fondée sur la corésidence. Les résultats d’une analyse fondée sur l’Enquête sociale générale de 2001 réalisée par Statistique Canada montrent que le nombre de ménages qui, à un moment ou l’autre, accueillent des enfants de moins de 18 ans augmente de 13 %, lorsque l’on tient compte du réseau familial extra-résidentiel. La vérification de l’existence de relations concrètes entre parents et enfants qui ne vivent pas ensemble rencontre cependant des embûches liées aux perceptions divergentes des parents selon qu’ils habitent ou non avec leurs enfants, ainsi qu’aux difficultés associées à la représentativité des échantillons des parents non résidants.Lone-parenthood and step-parenthood are now part of contemporary family life. In this context, separated parents often do not live on a daily basis with their children, while still assuming rights and responsibilities towards them. The maintenance of these parent-children relationships questions the relevance of the traditional definition of the family based on co-residence. An analysis of the 2001 General Social Survey conducted by Statistics Canada shows a 13 % increase in the number of households that include children aged less than 18 years, when taking into account the extra-residential family network. Verifying the existence of concrete relationships between family members who are not living together proves, however, to be difficult, because of the divergent perceptions of parents depending on whether or not they live with their children, and of the problems associated with reaching a representative sample of non-residing parents