Dans le journal Le Monde du 7 Avril 2010, Le Clézio et Jean-Patrick Razon dénonçaient avec véhémence un projet de GDF-Suez pour la réalisation d'un barrage hydro-électrique, l'un des plus grands du Brésil. Bien que ce projet soit louable, il n'en demeure pas moins que les conséquences liées à sa réalisation soient des plus désastreuses sur le plan écologique et humanitaire, mais aussi sur la population indigène amazonienne. Si la défense du bassin de la rivière Madeira constitue ici dans cette réflexion le point focal d'une action militante de Le Clézio, elle n'est cependant que l'expression d'un échantillon des valeurs profondes qu'incarnent l'auteur contre l'exploitation des peuples sans voix et de leur environnement. La technologie, moteur des économies performantes, nous interroge sur le seuil de tolérance qu'il faut consentir sur les dégâts que sa réalisation engendre sur les indigènes et l'environnement.