Dès l’école maternelle, les élevages sont recommandés et particulièrement appropriés à la construction d’une démarche d’observation et à une première responsabilisation à l’égard de l’animal. La relation entre humains et non-humains constitue une thématique de recherche renouvelée au regard d’enjeux contemporains liés à la place des humains dans le vivant et à la protection de la biodiversité. Cette question est à l’interface des apprentissages scolaires scientifiques, de la prise en compte de la dimension affective dans ces apprentissages, et de l’acquisition d’une responsabilité vis-à-vis du vivant. Nous présentons les résultats d'une recherche collaborative menée dans quatre classes de maternelle multi-âges sur la construction d'une relation à l'animal. Les données relèvent d’entretiens avec des élèves afin de recueillir leur perception par rapport aux animaux élevés dans la classe (interview ante et post séquence) et d’une discussion autour des soins aux animaux. L'analyse des données permet d’identifier la nature des relations avec les animaux à travers l’implication de dimensions affectives, cognitives et morales dans leur perception de l’animal. Nous discutons de l’intérêt de développer une empathie interspécifique et de sa contribution à la construction d’une posture éthique vis-à-vis des animaux non humains.