‘Empiricism’ can mean many things; I discuss it here as the belief that the data speak for themselves, without the need for intervening theory. Empiricism in this sense would be considered by most to be simply naïve, but I argue that it remains one of the most widespread implicit theoretical positions in archaeology as a whole. This article examines the intellectual origins and cultural context of empiricism, and asks why it endures. I discuss two case studies: the archaeology of castles; and the origins of the medieval village. I argue that empiricism should be understood rather than simply dismissed, and propose some therapeutic practices for archaeological interpretation.
Résumé
« Empirisme » peut revêtir de nombreux sens. L'auteur l'envisage ici comme la conviction que les données parlent d'elles‐mêmes, sans qu'il faille faire intervenir la théorie. Dans ce sens, l'empirisme passerait aux yeux de la plupart des gens pour de la naïveté, mais l'auteur avance qu'il reste l'une des positions théoriques implicites les plus répandues dans l'archéologie, au sens large. Le présent article examine les origines intellectuelles et le contexte culturel de l'empirisme et s'interroge sur sa longévité. Il expose deux études de case : l'archéologie des châteaux‐forts et les origines du village médiéval. L'auteur propose de comprendre l'empirisme au lieu de simplement le rejeter et avance quelques idées de pratiques thérapeutiques pour l'interprétation archéologique.