Revue des écrits systématiques des interactions enseignant-élèves ayant un effet négatif sur les jeunes

Abstract

Les élèves peuvent vivre plusieurs effets négatifs liés à la fréquentation scolaire, comme le désengagement et la détresse psychologique. Le but de cette recherche est de décrire comment les enseignants y contribuent. Nous avons réalisé une revue des écrits en utilisant la méthode EPPI. L’analyse démontre que les interactions négatives rapportées par les élèves sont l’incompétence, le caractère offensant et l’indolence de l’enseignant. Certaines interactions négatives échappent à la perception des élèves, soit le contrôle de l’enseignant et les relations conflictuelles. Même si les interactions négatives débutent dès le préscolaire, la situation s’aggrave surtout au secondaire. Nous décrivons les mécanismes psychiques à l’origine des comportements des enseignants, et leurs effets sur le développement des jeunes.

Liens entre le climat scolaire et les mauvais traitements du personnel éducatif envers les élèves dans les écoles primaires québécoises

“…Bien que la maltraitance du personnel éducatif envers les élèves ait été associée à une perception plus négative du climat scolaire chez ces derniers, peu de chercheurs ont étudié les liens entre ces comportements inadéquats des adultes de l'école et diverses dimensions du climat scolaire (Levasseur et Hamel, 2017). De plus, comme le mentionnent Beaumont et al (2016), la plupart des études qui traitent de ce sujet ont été conduites en faisant surtout référence aux enseignants en omettant de considérer l'ensemble du personnel éducatif d'une école ou en utilisant une partie des sous-dimensions du climat scolaire.…”

“…D'autres recherches rapportent des constats semblables à l'effet que les élèves exposés directement ou indirectement aux agressions de leur enseignant sont plus distraits face aux tâches (Clunies-Ross, Little et Kienhuis, 2008;Romi et al, 2011) et reconnaissent moins leur responsabilité face à leurs comportements, de sorte qu'ils auront davantage tendance à blâmer leur enseignant pour expliquer et justifier leurs difficultés (Montuoro et Lewis, 2017). En revanche, puisque des chercheurs considèrent certaines formes de mauvais traitements des adultes de l'école comme des pratiques de contrôle (Levasseur et Hamel, 2017) et que l'engagement scolaire au secondaire serait principalement déterminé par celles-ci (Guvenc, 2015), il était attendu de récolter des résultats similaires au primaire. Il est également surprenant, compte tenu d'une faible fréquence et prévalence, que le mauvais traitement « poussé intentionnellement » indique la corrélation la plus élevée à l'égard du climat d'engagement.…”