Le présent article se propose d’observer la traduction des realia dans les versions italienne et française du roman Vila ob jezeru (respectivement La villa sul lago et La villa sur le lac) de Boris Pahor. La villa sur le lac représente à ce jour le seul roman de Pahor à ne pas avoir été traduit vers le français du slovène, mais par l’intermédiaire d’une autre langue, à savoir l’italien. Après une courte présentation de l’œuvre et du concept de traduction indirecte, l’article se focalise sur les stratégies de traduction des mots ou expressions typiques du littoral slovène et de son arrière-pays, qui constituent la langue de Pahor, pour découvrir si ces éléments culturels, qui représentent un véritable défi de traduction, ont été gardés ou perdus non seulement dans la traduction indirecte en français, mais aussi, vu les contacts géographique, linguistique et culturel étroits entre la Slovénie et l’Italie, dans la traduction directe en italien.