Weak levels of acidification (pH < 6.6) inhibit the ability of fishes to assess predation risk via interference with damage-released chemical alarm cues. While survival benefits associated with behavioural responses to alarm cues have been demonstrated under laboratory conditions, it remains largely unknown whether fishes under natural conditions experience similar benefits. Using hatchery-reared juvenile Atlantic salmon (Salmo salar) as a model organism, we conducted a tethering experiment in reaches of neutral (pH ≥ 6.6) and acidic (pH < 6.6) salmon nursery streams, plus one additional stream that varied between pH classes. Despite exposure to fewer predatory fish species, similar availability of physical refugia, and similar threat from terrestrial predators, tethered fish in acidic streams were significantly more likely to be predated over the course of a trial than their counterparts in neutral streams. These results suggest that (i) in the absence of compensatory mechanisms, juvenile Atlantic salmon under acidic conditions may experience greater rates of predation as a result of impaired chemosensory risk assessment, and (ii) brook trout (Salvelinus fontinalis) appear to play the greatest role in limiting the survival of young-of-theyear (0+) salmon.
Résumé :De faibles niveaux d'acidification (pH < 6,6) inhibent la capacité des poissons d'évaluer le risque de prédation en entravant les signaux chimiques d'alarme libérés en cas de lésions. Si des avantages pour la survie associés aux réactions comportementales à des signaux d'alarme ont été démontrés en laboratoire, de tels avantages pour les poissons en situation naturelle restent généralement à démontrer. En utilisant le saumon atlantique (Salmo salar) juvénile issu d'alevinière comme organisme modèle, nous avons mené une expérience avec des individus attachés dans des tronçons neutres (pH ≥ 6,6) et acides (pH < 6,6) de cours d'eau natals, en plus d'un cours d'eau qui oscillait entre les deux catégories de pH. Bien qu'ils aient été exposés à moins d'espèces de poissons prédateurs, à une disponibilité semblable de refuges physiques et à une menace similaire de prédateurs terrestres, les poissons attachés dans les cours d'eau acides présentaient une probabilité de prédation significativement plus grande que leurs congénères en rivières neutres durant la période de l'essai. Ces résultats donnent à penser que (i) en l'absence de mécanismes compensatoires, les saumons atlantiques juvéniles en conditions acides pourraient présenter des taux de prédation plus élevés en raison de leur plus faible capacité d'évaluation chimiosensorielle des risques et (ii) les ombles de fontaine (Salvelinus fontinalis) constitueraient le facteur limitatif le plus important en ce qui concerne la survie des saumons de l'année 0+. [Traduit par la Rédaction]