La revue scientifique électronique pour les recherches sur Bruxelles / Het elektronisch wetenschappelijk tijdschrift voor onderzoek over Brussel / The e-journal for academic research on Brussels
2016Collection générale | 2016Répartition géographique de la vidéosurveillance dans les lieux publics de la Région de BruxellesCapitale Ce document est un fac-similé de l'édition imprimée.
Licence CC BYNuméro 104, 10 octobre 2016. ISSN 2031-0293 Depuis son introduction au début des années 1990 à Bruxelles, la vidéosurveillance dans l'espace public a pris de l'ampleur et ses objectifs se sont élargis. Le réseau de caméras de la capitale belge s'est étendu par vagues successives, gagnant du terrain sur le plan à la fois physique et idéologique. Le présent article vise à étudier le déploiement et la répartition géographiques des caméras dans les lieux publics à Bruxelles, ainsi que les politiques et les logiques sous-jacentes. Nous avons dressé une carte exhaustive montrant la répartition spatiale des caméras de voie publique installées dans toute la région. Une série d'entretiens semi-directifs avec des représen-tants des autorités publiques et de la police locale est venue compléter cette analyse spatiale. Il en est ressorti que le réseau bruxellois de caméras de surveillance s'inscrit dans un contexte de concurrence mondiale entre les villes et de gouvernance néolibérale à l'égard de l'insécurité, ce qui nous a par ailleurs amenés à nous interroger sur le recours effectif à la vidéosurveillance à la lumière de son économie politique locale.
Après l'obtention d'un diplôme de bachelier en sciences politiques à l'Université libre de Bruxelles, Pauline De Keersmaecker a intégré le programme de l'Euromaster UNICA en études urbaines (4Cities). Elle est, avec Corentin Debailleul, co-auteure d'un mémoire intituléTowards the Panoptic City: the proliferation of video surveillance in Brussels and Copenhagen, réalisée sous la direction de Mathieu Van Criekingen (ULB). Actuellement, elle réside à Copenhague et travaille dans le domaine du management culturel.
Corentin Debailleul est assistant et prépare un doctorat en géographie à l'Université libre de Bruxelles. Ses recherches actuelles se concentrent sur la manière dont les politiques en faveur d'une ville intelligente influencent la production de l'espace.Pauline De Keersmaecker, paulinedekeers@gmail.com Corentin Debailleul, corentin.debailleul@ulb.ac 8. Outre ces initiatives policières et communales, la STIB achève actuellement la rénovation de ses stations de métro, notamment par l'installation d'un réseau extensif de vidéosurveillance entièrement financé par la Région de Bruxelles-Capitale. La société de transport entend ainsi garder électroniquement un oeil sur 95 % de la surface qu'elle gère. Elle est déjà le plus important propriétaire de caméras de surveillance de la région, avec 1800 unités réparties dans ses infrastructures (ainsi que 4000 unités à bord des véhicules), et ce nombre devrait être multiplié par deux lorsque la totale automatisation du métro sera effectiv...