L’article analyse le déficit de mise en œuvre de la politique de quota genre au Burkina Faso. À partir d’une problématique axée sur le concept d’instrumentation de l’action publique, l’objectif est d’expliquer pourquoi aux élections législatives de 2020 le nombre de femmes élues n’a pas augmenté malgré des changements normatifs. La démarche met la focale sur les stratégies de résistance des acteurs face aux instruments dans les séquences de formulation et d’implémentation. L’article montre que l’accumulation d’innovations instrumentales n’a pas toujours d’impact sur les groupes-cibles et peut maintenir l’inertie politique.