Notre travail se proposait de rapporter les résultats d’une étude rétrospective, descriptive, portant sur 25 séminomes testiculaires de stade I et de préciser la place de la radiothérapie dans la prise en charge de cette entité. Entre janvier 2001 et décembre 2009, 25 patients atteints d'un séminome testiculaire de stade I ont été pris en charge au service de radiothérapie de l’institut national d’oncologie de Rabat. L’orchidectomie première a été réalisée par voie inguinale. Le bilan d’extension initial comportait un dosage de bHCG totale, d’alphafoetoprotéine, et une exploration des aires ganglionnaires sus- et sous-diaphragmatiques par une tomodensitométrie. L’irradiation adjuvante a été délivrée au moyen d’un accélérateur linéaire. L'âge médian est de 33 ans (18-52 ans). La tumeur testiculaire siégeait à droite chez 16 malades et à gauche chez les 9 autres. La radiothérapie était délivrée dans les aires ganglionnaires lomboaortiques pour 18 patients, lomboaortiques et iliaques homolatérales pour les 7 autres et ceci par deux faisceaux antéropostérieurs, délivrant une dose de 20 à 25 Gy en 10 à 14 fractions. La tolérance immédiate était excellente. La durée médiane de surveillance était de 73 mois. Vingt trois patients sont actuellement vivants, en situation de rémission complète. Un patient a rechuté au niveau pulmonaire 22 mois après la fin de sa radiothérapie. Un patient a été perdu de vue. Il n’a pas été observé de toxicité à long terme, en particulier gastro-intestinale. Aucune tumeur ou pathologie hématologique secondaire n’a été rapportée. La radiothérapie prophylactique reste le traitement adjuvant de référence des séminomes de stade I. La tolérance immédiate est satisfaisante et l’augmentation du risque de cancer secondaire est négligeable par rapport au bénéfice thérapeutique. Toutefois une surveillance armée ainsi qu’une chimiothérapie adjuvante avec un cycle de carboplatine sont aussi efficaces.