En ancienne Bourgogne administrative, l’analyse de plusieurs nécropoles péri-urbaines permet de mieux appréhender les phénomènes funéraires du milieu du iiie siècle au début du vie siècle. Les villes de Sens, Auxerre, Dijon, Beaune, Autun, Chalon-sur-Saône et Mâcon ont en effet fait l’objet de découvertes anciennes et d’opérations archéologiques récentes qui offrent la possibilité de donner diverses particularités des pratiques funéraires héritées du Haut-Empire au sein des nécropoles situées en périphérie de ces agglomérations. La topographie interne des espaces funéraires, du point de vue de l’orientation des tombes, du marquage de celles-ci et de leur organisation montre quant à elle une phase de transition entre la haute Antiquité et la période mérovingienne. La nécessité de rapprocher les nécropoles des nouvelles limites des villes devient prépondérante. Le monde funéraire de l’Antiquité tardive, au sein des aires funéraires péri-urbaines bourguignonnes, connaît ainsi des changements progressifs depuis le Haut-Empire qui le rapproche de celui du cimetière altomédiéval.