La toxoplasmose est une anthropozoonose cosmopolite à Toxoplasma gondii, dont la prévalence est fonction des zones géo-climatiques et des habitudes alimentaires. Sa transmission à l'homme se fait par la consommation de viande peu cuite contenant des kystes du parasite, par voie transplacentaire ou par l'ingestion accidentelle d'oocytes provenant des fèces de chats, hôtes définitifs du parasite. Ces oocystes sont contenus dans les aliments, les eaux de boisson, le sol où se fait la maturation du parasite (Carme et al., 2006). Géné-ralement bénigne et asymptomatique, conférant une immunité définitive, hormis dans les cas d'immunodépression, la toxoplasmose primaire peut se manifester par un syndrome mononucléosique fait de légère fièvre, myalgie, asthénie et de petites adénopathies non inflammatoires cervicales qui disparaissent spontané-ment après une semaine. Les formes graves, se rencontrent chez les nouveaux-nés et les immunodé-primés, notamment les séropositifs au VIH. Des formes sévères ont été observées chez des patients immunocompétents en Guyane française (Carme et al., 2006), avec la présence d'un cycle sylvatique. Deux études menées au Gabon, entre 1978 et 1987 ont montré que la séroprévalence globale de la toxoplasmose était de 62,7 % (Duong et al., 1992ade 62,7 % (Duong et al., et 1992b. Cette affection ne constitue pas isolément un problème de santé publique, mais elle suscite un intérêt particulier au cours des infections opportunistes du VIH/SIDA où elle est à l'origine de troubles neurologiques graves (Okome-Nkoumou et al., 2000 ;Okome-Nkoumou et al., 2006). Cet intérêt est motivé par la séroprévalence assez élevé du VIH, récemment estimée à 7,5 % au Gabon (Mintsa-Ndong et al., 2009