Les comtés de Stormont, Dundas et Glengarry (SDG), dans l'Est‐ontarien, sont parmi les premiers àêtre colonisés en Ontario, à partir de 1784.
Les établissements se retrouvent au sein de la forêt où les milieux humides sont abondants. Bien que ces derniers aient presque disparu, le paysage est aujourd'hui relativement boisé, ne laissant pas entrevoir les changements radicaux qu'il a subis au cours des deux derniers siècles. L'étude des recensements de 1826 à 2006 révèle la nature et le rythme des changements d'occupation du sol dont on présente ici une première analyse. Quatre phases se dessinent. D'abord l'établissement de l'emprise de l'agriculture sur le territoire jusqu'en 1891, puis l'apogée de l'agriculture, interrompu en 1941 par la déprise agricole. La contraction de l'espace agraire cesse en 1986 alors que débute la quatrième période. L'ouverture des terres à la culture est relativement lente, du fait de conditions biophysiques et socio‐économiques qui se traduisent par l'absence de croissance de la population agricole. Le déboisement et le drainage des terres humides ont entraîné une détérioration des conditions de la vie agricole qui a résulté en une prise en compte des réalités environnementales dans les occupations du sol. Boisés et cultures sont mieux proportionnés aujourd'hui.