In angiosperms, the evolution of gender dimorphism is often correlated with the evolution of sexual dimorphism in floral traits. The magnitude of sexual dimorphism will reflect both sex-specific selection and constraints on evolution in response to this selection. If the evolution of sexual dimorphism is constrained by genetic correlations, then trait means are predicted to evolve more quickly than the magnitude of sexual dimorphism in the same traits. To test whether mean floral traits evolve more quickly than sexual dimorphism in these traits, I measured flower size and flower number of gynodioecious Lobelia siphilitica L. from 10 -14 populations across the species' range. Females produced more flowers than hermaphrodites, but neither mean flower number nor the magnitude of dimorphism in flower number varied among populations. Pistillate flowers were smaller than perfect flowers, and mean flower size varied among populations. However, the magnitude of dimorphism in flower size did not vary. My results suggest that the evolution of sexual dimorphism in flower size, but not necessarily flower number, could be constrained by within-or between-sex genetic correlations in L. siphilitica.Résumé : Chez les angiospermes, on observe souvent une corrélation entre l'évolution du dimorphisme des genres et l'évolution du dimorphisme sexuel à l'échelle des caractères floraux. L'importance du dimorphisme sexuel reflétera à la fois la sélection spécifique au sexe et les contraintes sur l'évolution en réaction à cette sélection. Si l'évolution du dimorphisme sexuel se voit contrainte par des corrélations génétiques, on peut prédire que les caractères moyens vont évoluer plus rapidement que l'importance du dimorphisme sexuel pour les mêmes caractères. Pour vérifier si les caractères floraux moyens évoluent plus rapidement que le dimorphisme sexuel chez ces caractères, l'auteure a mesuré la dimension des fleurs et le nombre de fleurs gynodioïques du Lobelia siphilitica L., dans 10 -14 populations sur l'ensemble de l'aire de l'espèce. Les femelles produisent plus de fleurs que les hermaphrodites, mais ni le nombre moyen de fleurs ni l'importance du dimorphisme dans le nombre de fleurs n'ont varié entre les populations. Les fleurs pistillées sont plus petites que les fleurs parfaites et la dimension moyenne des fleurs varie entre les populations. Cependant, la dimension du dimorphisme dans les fleurs ne varie pas. Les résultats suggèrent que l'évolution du dimorphisme sexuel dans la grandeur des fleurs, mais pas nécessairement le nombre de fleurs, pourrait subir une contrainte des corrélations génétiques entre ou à l'intérieur des sexes chez le L. syphilitica.