Les vascularites systémiques peuvent être primitives, classées selon le calibre des vaisseaux atteints, ou secondaires, conséquence d'une infection, d'une prise médi-camenteuse, d'un cancer ou d'une autre maladie systémique comme la polyarthrite rhumatoïde. Des manifestations digestives peuvent survenir, à des fréquences variables, au cours de ces vascularites et révèlent la maladie chez environ 15 % des patients. Les douleurs abdominales, les nausées, les vomissements ou les diarrhées sont fréquents, mais peu spécifiques. Une inflammation, un infiltrat purpurique et/ou nécrotique et des ulcérations (parfois d'allure granulomateuse) des muqueuses sont possibles. Les atteintes ischémi-ques, les infarctus et les perforations intestinales, surtout de l'intestin grêle, sont plus graves, de même que les atteintes pancréatiques et les hémorragies digestives (notamment par rupture de microanévrismes). La prise en charge combinée médicale, et chirurgicale si nécessaire, doit être précoce. La survie à dix ans des patients atteints de vascularite systé-mique nécrosante primitive est, aujourd'hui, de l'ordre de 80 %, en l'absence d'atteinte digestive ou si les manifestations digestives sont mineures. Le taux de survie à cinq ans Les cinq points utiles à la thérapeutique • La fréquence des manifestations digestives au cours des vascularites systémiques primitives est variable. Elle peut atteindre 50 % en cas d'artérite de Takayasu et 85 % en cas de purpura rhumatoïde. Elles sont plus rares mais possibles au cours des vascularites secondaires, notamment celles liées à la polyarthrite rhumatoïde ;• les manifestations digestives peuvent être isolées et révélatri-ces de la vascularite ;• les symptômes digestifs sont fréquents, mais peu spécifiques.Leur persistance après mise en route du traitement médical doit faire craindre une complication chirurgicale, qui peut être masquée par la prise des corticoïdes ;