The Tana Delta, on the east coast of Kenya near Somalia, comprises riverine mangrove forests, wetlands and rangelands and is home to a range of indigenous pastoralist, farmer and fisher communities, whose traditional multi-user livelihood strategies have helped preserve exceptional local biodiversity. This study assesses conflicts over biomass through an analysis of Human Appropriation of Net Primary Production (HANPP), an indicator used by system ecologists that quantifies human-induced changes on the productivity and harvest of biomass flows. HANPP is calculated by seeing how much of the net primary production (NPP) of biomass flows created through solar energy are appropriated by human activity, and how much is left in the ecosystems for other species. In this article we introduce calculations of the HANPP in political ecology by studying not only the distribution of biomass between humans and non-humans but also (and this is the main point) between different groups or social classes of humans. We also ask what alliances are being made to protect biodiversity and keep livelihoods intact. In a sugar cane plantation economy, biomass production and the proportion appropriated by humans may increase, the Orma pastoralists and the Pokomo farmers would be dispossessed, less biomass would be available for local 'wild' biodiversity, and a much larger proportion of the NPP would be exported as sugar or ethanol. Key words: Human appropriation of biomass; bioeconomy; biodiversity; property rights; pastoralists; sugar cane; wetlands.
RésuméLe Delta du Tana, sur la côte est du Kenya près de la Somalie, comprend mangroves riveraines des forêts, des zones humides et les pâturages. Il est le territoire des éleveurs, agriculteurs et les communautés de pêcheurs, et leurs stratégies de subsistance diverses ont contribué à préserver la biodiversité locale exceptionnelle. Cette étude évalue les conflits sur la biomasse à travers une analyse d'appropriation humaine de la production primaire nette (HANPP), un indicateur utilisé par les écologistes du système qui quantifie les changements induits par l'homme sur la productivité et la récolte des flux de biomasse. HANPP est calculé en voyant combien de la production primaire nette (NPP) de la biomasse flux créé par l'énergie solaire sont consommés par l'activité humaine, et combien est laissé dans les écosystèmes pour les autres espèces. Dans cet article, nous présentons les calculs de la HANPP dans un cadre de l'écologie politique en étudiant non seulement la répartition de la biomasse entre les humains et les non-humains, mais aussi (ce qui est le principal point) entre les différents groupes ou classes sociales de l'homme. Nous demandons aussi quelles alliances sont faits pour protéger la biodiversité et maintenir les moyens de subsistance intact. Dans une économie de plantation de canne à sucre, si la production de biomasse et la proportion appropriée par les humains augmente, les éleveurs Orma et les agriculteurs Pokomo seraient dépossédés, moins la biomasse seront dispo...