RÉSUMÉ
Cet article détaille l'utilisation des algorithmes de localisation des sources électriques distribuées dans le cadre d'un bilan pré‐chirurgical pour des patients épileptiques pharmaco‐résistants. Contrairement au modèle de type dipôle équivalent, les méthodes de localisation de sources distribuées permettent de déterminer une zone d'activation comme on en trouve souvent en épilepsie. Les techniques utilisées ici reposent sur des algorithmes linéaires de résolution du problème inverse. De ce fait elles sont moins enclines à produire des erreurs de localisation lorsque l'espace de solution est contraint sur la matière grise de chacun des patients. Nous proposons trois solutions pour augmenter la résolution spatiale de ces reconstructions de sources à fin de pouvoir distinguer plusieurs sources distinctes au sein d'un même lobe. La première est l'augmentation du nombre d'électrodes au‐delà de 100, la seconde est l'utilisation des méthodes linéaires de haute exactitude pour détecter des sources focales (EPIFOCUS) et la troisième est la combinaison des reconstructions de sources électriques avec les activations relevées par l'IRMf déclenchée par l'EEG. Cette dernière approche est très importante car elle permet d'ajouter aux activations hémodynamiques relevées par l'IRMf une information temporelle et donc de différencier le foyer primaire des sites de propagation. Les techniques de localisations de sources peuvent s'appliquer aux données ictales et inter‐ictales. Dans le cas de l'EEG ictal, nous recherchons, dans un premier temps, à déterminer la ou les fréquences qui apparaissent au début des crises puis nous reconstruisons les générateurs responsables de ces fréquences caractéristiques.