Cet article présente les résultats d’une recherche réalisée dans une perspective Scholarship of Teaching and Learning (SoTL) visant à améliorer un enseignement de gestion de projet proposé en deuxième année de master de sciences de l’éducation et de la formation à l’Université de Strasbourg. Après avoir observé que les étudiants ne se sentaient pas prêts à conduire un projet à l’issue de leur formation, une nouvelle formule pédagogique a été mise en place, étayée par la théorie du sentiment d’auto-efficacité (Bandura, 2003). La démarche SoTL, conduite dans le même temps, devait permettre de vérifier si l’introduction de modalités pédagogiques ayant recours à la persuasion verbale avait une incidence positive plus marquée sur le sentiment de compétence en gestion de projet que les situations d’expériences actives de maîtrise déjà mises en œuvre antérieurement. Pour ce faire, les étudiants (n = 10) ont été invités à s’autoévaluer sur les 24 compétences visées par cet enseignement et ce, à trois reprises : avant, pendant et après leur participation à la formation. Des entretiens semi-directifs ont également été réalisés avec tous les participants. Si les résultats montrent une augmentation significative du sentiment de compétence en gestion de projet, il n’a pas été possible d’établir de liens précis avec l’une ou l’autre des méthodes pédagogiques mises en place. Cependant, le bilan de cette expérimentation s’est avéré positif et des pistes d’action ont pu être envisagées pour la suite. Cette contribution se termine par une réflexion sur la mobilisation de l’approche SoTL dans ce contexte.