Dans l’Ouest forestier ivoirien, la notion de « patrimoine » est aujourd’hui mobilisée en vue de dévaloriser les contrats fonciers d’achat-vente passés à l’insu de certains parents du vendeur. Cette conception trouve ses racines dans l’autochtonisme foncier, qui s’exprime par une opposition à la vente modulée par le rejet des allogènes « étrangers » (Ivoiriens et non-Ivoiriens) lié à l’équilibre des rapports d’autorité entre aînés et cadets sur la terre. Nous souhaitons donner un aperçu des modalités de son développement dans un village du Grand Ouest.