“…De telles pratiques les mettent un peu plus encore au ban de la société et rendent plus difficile encore leur intégration, déjà compromise par des problématiques telles que les addictions et les maladies, physiques et mentales, mais aussi la présence répétée de l'intervention pénale dans leur vie (Novac et al, 2002 ;Durham, 2003 ;Hughes et al, 2005 ;Karabanow et al, 2005 ;Karabanow, 2006Karabanow, , 2008Karabanow et al, 2007). L'engagement des jeunes de la rue dans l'économie informelle est trop souvent discuté dans son seul rapport avec les économies des activités criminelles (trafic de drogue, commerce du sexe, vols) (Hagan et McCarthy, 1997 ;Baron, 2004). Ce faisant, la perception commune et stigmatisante que l'activité criminelle est le seul ou en tout cas le premier moyen de subsistance pour la plupart des jeunes sans-abri, sinon pour tous, se renforce.…”