Service d'Endocrinologie et Maladies metaboliques, INSERM U413, Rouen. RESUME En dehors de tout contexte pathologique ou de prise mddicamenteuse, la s~n~scence s'accompagne de plusieurs modifications de I'~quilibre androg~nique. Le taux de production de testostdrone s'abaisse avec, a contrario, augmentation de sa capacitd de liaison aux protdines porteuses. La fraction libre de la testosterone, consid~-rde comme la seule biologiquement active, s'abaisse, aboutissant, Iorsque ce phdnom~ne d~passe un certain seuil, ~ une hypo-androgenie tissulaire. Le tableau clinique qui en est la consequence emprunte plus ou moins profond~ment les sympt6mes de I'hypogonadisme masculin : asthdnie physique et psychique, r~duction de la libido et des capacitds ~rectiles, inflation de la masse adipeuse aux d~pends de la masse maigre, gyndcomastie, ostdoporose et alterations mdtaboliques pro-athdromateuses.La ddfinition du seuil de testostdron~mie au dessous duquel la responsabilite d'un ddficit androgenique peut ~tre retenue devant un tableau clinique compatible reprdsente une question clef dont d~pendra I'attitude th(~ra-peutique. Faute de rdfdrence clairement valid~e dans une population d'hommes ~g~s en bonne santd, le seuil considdrd comme pathologique a etd fixd & la moyenne du taux plasmatique de testosterone des hommes de 30 50 ans diminude de deux d~viations standard, rejoignant ainsi la zone de I'hypogonadisme de I'homme adulte. L'association de signes cliniques dvocateurs et d'un abaissement de la testostdrone totale ou mieux biodisponible, amine a proposer une androgenoth~rapie substitutive, une fois les contre-indications (notamment prostatiques) ~cartdes. L'objectif de la th~rapeutique est de lutter contre les cons(~quences de I'hypo-testost~rondmie, stigmate bioIogique du d~ficit androgdnique associd & I'avancde en age. Certains bdn~fices sont manifestes et clairement ddmontrds comme la r~duction de la masse grasse, le gain de masse maigre et de force musculaire. II en est de m~me de la mindralisation osseuse qui s'accroit d'autant plus que le taux de testostdrone initial est bas. II est en effet essentiel de souligner que ces effets b~n~fiques sont observds chez des hommes &g6s authentiquement hypogonadiques, ce qui, a contrario, n'est pas d(~montr(~ chez I'homme &gd non d(~ficitaire en testost6roneo A I'inverse de la substitution par la testostdrone qui peut en favoriser le ddveloppement, le recours & un traitement par dihydrotestost6rone aura un effet r(~ducteur sur la gyndcomastie, Enfin, Iorsque I'hypogonadisme participe la gen~se de troubles de la sexualitY, la substitution androgdnique s'av6rera efficace si les autres facteurs de causalitd, susceptibles d'intervenir conjointement b I'hypogonadisme, sont ~galement traitds. Uandrogdnothdrapie substitutive am~liore le bien-~tre et I'asthdnie physique de I'homme hypogonadique. Rien de tel n'est cependant d~montr~ chez I'homme dont le seul crit6re de s~lection est I'~ge. Si I'androg~noth(~rapie substitutive d'un hypogonadisme n'exerce pas d'influence ddldt&-re sur les ...