La panencéphalite sclérosante subaiguë (PESS), une complication tardive de la rougeole, est encore présente lors d’épidémies de cette maladie dues aux insuffisances de la vaccination. Après un rappel historique, nous aborderons la physiopathologie de la PESS et l’importance des critères diagnostiques. De nombreux travaux portant sur les paramètres de l’immunité innée et sur ceux des réponses interféron tendent à montrer une baisse de l’activité de l’immunité cellulaire au cours de cette maladie. Nous formulons ici plusieurs hypothèses s’appuyant sur des publications concernant différentes formes de la maladie : congénitales, périnatales, formes à incubation courte, semblables à l’encéphalite aiguë à inclusions (EAI), formes d’évolution rapide, formes retrouvées chez les immunodéprimés ou chez l’adulte. Des formes familiales ont également été identifiées, suggérant une origine génétique. Selon la durée de la période de latence entre rougeole et la PESS, deux groupes de patients ont été individualisés, incitant à des analyses rétrospective et prospective des exomes de ces malades. La connaissance des gènes participant à la maladie devrait être utile pour la compréhension de la physiopathologie de la PESS mais aussi d’autres infections neurologiques tardives dues à des virus à ARN.