Résultats : Le taux de suicide au Canada (hommes et femmes confondus, tous âges, et taux normalisé selon l'âge et le sexe) a diminué, passant de 14,4/100 000 (n = 3 355) en 1979 à 10,4/100 000 (n = 3 926) en 2012, soit une variation annuelle en pourcentage (VAP) de -1,2 % (IC à 95 % : -1,3 à -1,0). Cependant, cette tendance n'a pas été observée chez les deux sexes : chez les femmes, les taux de suicide se sont stabilisés vers les années 1990, tandis que chez les hommes, ils ont continué de décliner au fil du tempsmalgré le fait que les suicides chez les hommes constituent toujours 75,7 % de tous les suicides en 2012. La suffocation (pendaison et strangulation) était en 2012 la principale méthode de suicide (46,9 %) chez les Canadiens de tous âges, suivie de l'intoxication (23,3 %).Au cours de l'exercice 20142015, il y a eu 13 438 hospitalisations au Canada (à l'exclusion du Québec) associées à des blessures autoinfligées -ce qui représente plus de trois fois le nombre de suicides. Au fil du temps, les femmes ont systématiquement présenté des taux d'hospitalisation plus élevés pour des blessures autoinfligées que les hommes, soit 63 % du total. L'intoxication a été la méthode la plus fréquemment déclarée de préjudice auto infligé au cours de l'exercice 20142015, constituant 86 % de toutes les hospitalisations.Conclusion : Les suicides et les blessures autoinfligées demeurent un problème de santé publique grave -mais évitable -qui exige une surveillance constante.