Cet article propose une évaluation critique des deux réponses d’envergure à « A Common Word » originaire de centres traditionnels de la chrétienté européenne. Dans les deux cas, la notion de bien commun joue un rôle central dans la détermination de la forme et de l’orientation de la coopération interreligieuse dans un contexte mondial. Alors que les réponses émanant du Vatican sont lues comme une expression de la pragmatique interreligieuse, la seconde, un engagement plus solide de Rowan Williams est présenté comme une tentative de développer une éthique interreligieuse de la communication. L’examen critique de ces deux visions de la solidarité interreligieuse conduit à des conclusions significatives quant à la notion d’autrui, une catégorie centrale partagée par toutes les traditions abrahamiques.