Depuis un an au large de la Somalie, les pirates signalent leur retour à force de détournements et prises d’otages. Des Occidentaux en ont été victimes. En réaction, des patrouilles navales ont été mises en place sur le modèle des opérations lancées en 2004-2006 dans le détroit de Malacca où la piraterie semble avoir été jugulée. Mais au regard des obstacles opérationnels et juridiques rencontrés lors des manoeuvres et arrestations, s’agit-il vraiment de la meilleure méthode pour éradiquer le fléau ? Ne conviendrait-il pas mieux de s’attaquer aux racines terrestres de la piraterie ? Celle-ci se développe à l’écart des pôles administratifs et économiques, parmi les oubliés de la mondialisation. Aussi paraît-il plus judicieux d’envisager une approche globale pour stabiliser les États pourvoyeurs de pirates et réguler les flux de renseignements ou d’argent sale. Le combat sera long : si les prochaines mesures envisagées en Somalie invitent à l’optimisme, déjà les attaques reprennent entre le détroit de Malacca et la mer de Chine méridionale, une fois la mousson passée...