Sociologie et sociétésLes problèmes attribués à la théorie du choix rationnel Michael Ces auteurs attribuent à la théorie du choix rationnel (tcr) les faiblesses suivantes : 1) les actes de consommation (lubricité, comportement de foule et conduite irrationnelle en général) tombent tous en dehors de son champ de compétence (Rule) ; 2) les idées sont importantes dans la production de résultats, mais elles se situent nécessairement à l'extérieur de la tcr (Campbell) ; 3) l'action est guidée par des préférences qui, à leur tour, dépendent en partie de normes ; cependant la tcr n'explique pas les préférences et les normes (Boudon, Campbell, Rule) ; 4) la tcr pré-sume que les individus agissent et réfléchissent en fonction de leurs propres intérêts, mais ce n'est pas toujours le cas (Boudon).Il se peut que ces observations soient justes. Néanmoins, je crois qu'elles ne le sont probablement pas. Premièrement, elles semblent toutes présumer qu'il est utile de classer les actions et les pensées en deux catégories distinctes : celles que la tcr peut expliquer et celles qu'elle ne peut expliquer. Cette catégorisation n'est peut-être pas très utile. Deuxièmement, les auteurs semblent associer la tcr à une activité égoïste assez restreinte michael r. smith Département Les problèmes attribués à la théorie du choix rationnel 1. L'article de Laitin se résume surtout à un long exemple démontrant l'utilité de la théorie du choix rationnel. J'expliquerai à la fin de cet article mes réticences au sujet de cette approche.
Traduction : Suzanne MineauTraduction : Suzanne Mineau qui s'exprime le mieux, mais pas exclusivement, dans un comportement économique. Des comportements qui ont d'autres motivations, dont l'altruisme, tombent donc en dehors de son champ. J'ai des doutes à ce sujet également. En analysant ces questions, j'insiste, à la suite de Bourdon, sur l'importance des conséquences dans la tcr. Dans le cadre de la théorie, les actions et les pensées sont évaluées, puis choisies de façon à prendre en compte les coûts et bénéfices.
critiques analysées
Les actes de consommationCommençons par la lubricité. Elle pose un problème à la tcr parce qu'elle est « contreproductive(s) par rapport aux fins à long terme » (Rule, p. 56). La première question soulevée par cette observation est celle-ci : pourquoi faudrait-il associer la tcr à une durée chronologique particulière ? D'une part, les durées chronologiques font souvent l'objet de critiques : les parents regrettent que leurs enfants adolescents aient des visées à très court terme ; les observateurs européens (par exemple, Albert, 1993) critiquent la gestion à courte vue des Américains (en dépit de leur succès relatif dans des industries comme les technologies d'information et la biotechnologie où le long terme a sans doute été nécessaire). D'autre part, on peut difficilement fixer une durée chronologique appropriée et rationnelle par un simple souhait 2 . Les durées chronologiques constituent une question intéressante en elles-mêmes. Qu'elles se révèlent courtes ou longues n'es...