Cet article s’inscrit dans la lignée des revues de littérature qui se penchent sur l’effet des politiques familiales sur la fécondité. L’article rappelle que les politiques peuvent 1) affecter le quantum des naissances, 2) affecter le tempo des naissances, 3) ne pas avoir d’effet sur la fécondité. Tout en démontrant l’effet hétérogène des politiques familiales sur la fécondité, l’auteure argue que les transferts monétaires (sous forme d’allocations et de crédits d’impôt) et les services de garde sont associés à un effet quantum sur les naissances, alors que les primes à la naissance semblent davantage provoquer un effet tempo. L’effet des congés parentaux demeure incertain. L’article conclut en démontrant qu’au-delà de la conciliation travail-famille, c’est la marge de liberté que détiennent les mères face à l’obligation de prodiguer des soins, une idée conceptualisée sous le terme de « dématernalisation », qui influe le plus sur la fécondité.