This article explores the critical role of labour market imperfections in climate stabilization cost formation, using a dynamic recursive energy-economy model that represents a second-best world with market imperfections and short-run adjustment constraints along a long-term growth path. The degree of rigidity of the labour markets is a central parameter, and a systematic sensitivity analysis of the model results confirms this. When labour markets are represented as highly flexible, the model results are in the usual range of the existing literature; that is, less than 2% GDP losses in 2030 for a stabilization target at 550 ppm CO 2 equivalent. However, when labour market rigidities are accounted for, mitigation costs increase dramatically. Accompanying measures are identified, namely labour subsidies, which guarantee against the risk of large stabilization costs in the case of high rigidities of the labour markets. This complements the usual view that mitigation is a long-term matter that depends on technology, innovation, investment and behavioural change. The results support the view that mitigation is also a shorter-term issue and a matter of transition with regard to the labour market.Keywords: climate policy costs; labour market rigidities; second-best world; sensitivity analysis Le rôle déterminant des imperfections du marché du travail dans la formation des coûts de l'atténuation du changement climatique est exploré, avec un modèle de l'interface énergie-économie, récursif et dynamique, qui représente un monde de second rang avec des imperfections du marché du travail et des contraintes d'ajustement de court terme le long d'une trajectoire de croissance à long terme. Le degré de rigidité des marchés du travail est un paramètre central, ceci étant confirmé par une analyse de sensibilité systématique des résultats. Lorsque les marchés du travail sont représentés comme très flexibles, les résultats se situent dans la fourchette habituelle de la littérature existante (c'est-à-dire moins de 2% de pertes de PIB mondial en 2030 pour une cible de stabilisation à 550 ppm équivalent CO 2 ). Cependant, lorsque les rigidités du marché du travail sont prises en compte, le coût de l'atténuation augmente très significativement. Des mesures d'accompagnement, à savoir des subventions sur le travail, garantissent contre le risque de coûts de la stabilisation élevés dans le cas de fortes rigidités sur le marché du travail. Cette vision complète la conception habituelle selon laquelle l'atténuation est une question de long terme qui dépend de la technologie, de l'innovation, de l'investissement et des changements de comportements. L'article signale que l'atténuation est aussi un problème de plus court terme et une question de transition sur les marchés du travail.Mots clés : analyse de sensibilité; coût des politiques climatiques; monde de second rang; rigidités des marchés du travail