La présente étude s'intéresse à l'existence d'une pluricompétence qui permettrait aux utilisateurs de nouveaux médias de communication de passer de l'écrit traditionnel à la CEMO (communication écrite médiée par ordinateur) de la même façon qu'ils changent de registre. Nous avons récolté les productions écrites de jeunes de 14 à 15 ans à travers deux supports (électronique / papier) et dans trois situations de communication (dictée, activité en classe, Facebook) ai n d'étudier l'inl uence de ces variables sur la gestion de l'orthographe. Les résultats aux dictées indiquent un niveau relativement bas (une erreur tous les 5 ou 6 mots) avec une majorité d'erreurs grammaticales, ce qui est conforme aux études précédemment menées sur le sujet. L'observation des unités communes aux trois corpus montre que l'on retrouve la forme graphique standard dans au moins un des corpus (sinon plusieurs), et ce, chez tous les élèves. Le même type d'analyse d'unités communes menée sur le corpus Facebook uniquement montre que la forme standard est maîtrisée dans un grand nombre de cas (88 % des formes) par les élèves. Eni n, nous observons que la palette de variantes graphiques utilisée dans les conversations Facebook est assez limitée (principalement abréviations, smileys et caractères échos) et que le taux de compression des formes est assez faible, indiquant que la plupart des formes sont respectées dans leur totalité ou réduites d'un seul caractère.
Mots clés : CEMO, nouveaux médias de communication, orthographe, Facebook, variation diaphasique, représentations linguistiquesThe present study investigates the hypothesis of a pluri-competence enabling new information and communication technology users to switch between traditional writing and computer-mediated communication as they change from one register to another. We collected young people's (aged 14-15) written production across dif erent media (electronic/paper) and communication situations (dictation, class activity, Facebook) in order to study the inl uence of these variables on the students' spelling. The results obtained through the dictations show that the students' level URL : http://discours.revues.org/9020 4 Lénaïs Maskens, Louise-Amélie Cougnon, Sophie Roekhaut et Cédrick Fairon is relatively low (one mistake every 5 or 6 words) with a majority of grammatical mistakes, which is in line with previous studies on the subject. The analysis of linguistic units common to the three corpora indicates that all the participants use traditional spelling in at least one of the corpora. The same type of analysis conducted on the Facebook corpus shows that the teenagers master standard spelling in most cases (88% of the forms). Finally, we observe only a limited range of spelling variations in the Facebook conversations as well as a low compression ratio, which indicates that the linguistic units are rarely shortened.