La dénutrition touche 2 millions de personnes en France et a pour conséquence une augmentation des complications, des infections et du risque de mortalité ; en découle une qualité de vie fortement impactée, des capacités fonctionnelles diminuées et un risque de dépendance. Les compléments nutritionnels oraux (CNO), considérés comme des DADFMS, sont une des premières étapes de la re-nutrition, et restent une solution physiologique et non invasive à la dénutrition protéino-énergétique. Les CNO hypercaloriques et hyperprotéinés comblent le manque d’apport alimentaire, sans augmenter grandement les volumes d’aliments consommés. La formulation des CNO est encadrée par le règlement délégué (UE) 2016/128 sur les DADFMS. La HAS préconise que les CNO doivent apporter au moins 30 g de protéines et/ou 400 kcal par jour. A ce jour, de nombreux CNO sont proposés, afin de répondre aux besoins nutritionnels, aux textures adaptées et aux goûts des sujets dénutris. Selon la catégorie, les CNO contiennent des lipides, à hauteur de 26 à 42 % de l’AET et d’origines variées : colza, tournesol, lipides laitiers. Or, dans la prise en charge de la dénutrition, tous les lipides ne sont pas équivalents ; s’ils fournissent tous l’énergie indispensable, certains seraient impliqués dans la modulation de l’inflammation, d’autres dans l’équilibre de la flore intestinale ou des fonctions cognitives. Ils peuvent ainsi contribuer à l’efficacité des CNO dont le rôle majeur est l’amélioration du statut nutritionnel des patients afin qu’ils puissent être soignés plus efficacement.